Fêtes à Londres

Du latin "adventus", qui signifie "arrivée", ce terme désigne une période qui débute au 1er décembre et qui prend fin la veillée de Noël. Ces quelques semaines sont marquées par une attente, celle de Jésus naissant à Bethléem, il y a deux milles ans de cela.

Depuis 1956, chaque mois de janvier, les salles de l'ExCeL accueillent cette événement, une réunion d'envergure qui présente au monde une large gamme de bateaux et d'objets qui ont trait au monde de la mer. Organisée par une branche de la Fédération de la Marine Britannique, cette exposition rythme la vie des Londoniens pendant plus d'une semaine.

Les gourmands l'appellent plutôt "Pancake Day". Comprenez, le jour des pancakes. En France, a cette occasion, on célèbre plutôt la chandeleur. Ce jour si particulier l'est essentiellement pour son côté festif : les pubs se remplissent à une vitesse inimaginable et tout le monde déguste son pancake, additionné d'une bonne rasade de miel, de sucre ou de confiture (la fameuse "jam" fait un malheur).

Une traduction suffit : cette période de est l'équivalent du carême français. Quarante jours durant, les Londoniens de confession chrétienne tentent d'expier leurs fautes et de réparer leur péchés, en s'inspirant de Jésus. Ils s'abstiennent de manger sucré, résistent à certaines tentations luxurieuses pour réserver davantage de temps au devoir religieux. De nombreux événements se tiennent dans la ville, à l'occasion de l'ouverture du carême.

Figuratif, comme illustration ? Ce n'est pas un poisson d'avril ! Il faut bien cela pour célébrer une fête pas comme les autres, durant laquelle les poissons sont rois. On les retrouve partout, même s'ils ont une préférence affichée pour le dos des gens !

Célébré dans de nombreux pays anglophones, dont l'Angleterre, ce jour empreint de respect honore les mères du monde entier. Au Royaume-Uni tout particulièrement, l'événement se base sur des traditions millénaires inspirées du Mothering Sunday, fête qui a lieu en mars-avril. Vous l'aurez deviné, ce n'est ni plus ni moins que l'équivalent de notre fête des Mères.

Cette course est l'une des plus connues et l'une des plus fréquentées de la planète sport. Aux côtés de New York, Paris et Berlin, Londres partage le gâteau entre des dizaines de milliers de participants annuels, qui courent pour la plupart dans l'anonymat le plus total.

Ce jeudi marque le début des festivités pascales. C'est un moment-clé de l'année pour les chrétiens pratiquants. Ces derniers se confessent face à des représentations de la Cène, dernier repas pris par Jésus et ses douze apôtres. Durant ce dîner, le messie prit un morceau de pain et un peu de vin... la suite, on la connaît ou pas : tout se passe dans la rue, entre églises et magasins de sucreries restés ouverts pour l'occasion. Le dimanche de Pâques n'est qu'à trois jours d'intervalle !

On connaît presque plus le saint patron des Irlandais (Patrick) que son homologue britannique. Mort un 23 avril, en 303 avant notre ère, saint-George est célébré comme une sage fier au combat. Il est souvent représenté enfourchant son fidèle destrier. Depuis l'union sacrée entre l'Angleterre et l'Écosse (cela remonte au 18è siècle), cette fête a perdu de sa superbe. Par la force du colonialisme, elle est devenue un incontournable dans d'autres pays européens, comme l'Espagne ou la Hongrie.

L'alchimie qui permet de déterminer la date exacte du dimanche de Pâques a de quoi donner la nausée. Les Anglais ne s'en sortent pas mieux que les Français au jeu du calcul mental et des pronostics, mais ils savent faire la fête. Deux jours après "Good Friday", "Easter", comme on l'appelle outre-Manche, est l'occasion de se gaver de chocolat et d'assister à des défilés qui ont perdu leur connotation première (religieuse) au fil du temps.

Cet événement rare n'a lieu qu'à plusieurs décennies d'intervalle au Royaume-Uni. A cette occasion, le fils cadet du monarque se marie avec celle qui sera donc l'épouse du futur roi d'Angleterre. L'heureux élu de cette année 2011 est le prince William, qui s'unira solennellement à Kate Middleton.

Équivalent de la Fête du Travail, ce jour férié tombe systématiquement le premier lundi du mois de mai. Des festivals de chant, de dans et de musique se tiennent dans tout le pays, pour fêter l'assise du printemps. A Londres, c'est aussi un jour férié et tout le monde en profite comme il se doit !

Dernier lundi de mai ou premier lundi de juin, ce jour férié fait traditionnellement suite à la période de la Pentecôte. C'est l'occasion pour les Britanniques de s'offrir une petite virée en famille ou entre amis jusqu'à la ville ou vers la campagne (pour les citadins). Dans certains villages, les coutumes perdurent et les célébrations, communautaires ou religieuses, vont bon train.

Sept semaines après Pâques, la Pentecôte marque l'arrivée de la saison estivale. A l'époque païenne, on célébrait même le solstice d'été, quelle que soit la date de la Pentecôte. Les chrétiens se sont réapproprié l'événement de A à Z, célébrant l'avènement du Saint-Esprit face aux douze apôtres de Jésus-Christ. A Londres comme en France, le veau est la viande mise à l'honneur, souvent lors de banquets ou de méchouis qui s'apparentent plus à des soirées de feu de la Saint-Jean. Car tout le monde ne fête pas la Pentecôte pour son aspect religieux...

Pour son anniversaire, la reine a droit à un défilé rien que pour elle, tout en rythme et en couleurs. Le rouge domine lorsque les troupes marchent au pas, jusqu'à ce que les destriers royaux ne prennent les devants pour montrer leur panache blanc. Ces milliers de soldats tirent tous une révérence à leur monarque, dont la longévité au pouvoir en fait une figure respectée de tout ses sujets.

Après la fête des mères, il est logique d'honorer leurs époux ! Chaque année, le troisième dimanche de juin met à l'honneur tous les hommes heureux, pères exemplaires d'une nouvelle génération de Londoniens. Ce jour n'est pas férié, mais les familles ont pour coutume de se retrouver, en soirée, autour d'un bon repas ou dans une salle de restaurant, avant d'aller voir un film.

Si le recensement de la population londonienne s'effectue tous les 10 ans, celui des cygnes a lieu tous les ans, au mois de juillet. Le troisième lundi du mois marque le début de démarches qui ne prennent fin que deux jours plus tard, à l'autre extrémité de la Tamise. Les cygnes londoniens sont classé parmi la race des "Muets". Ce n'est pas pour autant qu'ils se privent d'ouvrir leur bec sous le soleil estival. Pour l'anecdote, cette opération est sérieuse sur toute la ligne : un fichier officiel de la population des cygnes est même conservé et mis à jour à chaque échéance.

Tous les étés, c'est la même ritournelle : Londres joue la retardataire et vous propose Carnaval... après Carnaval ! Sur les collines dominant la ville, les défilés se succèdent, menés par les communautés d'immigrés venus d'Amérique du Sud. C'est pour eux l'occasion de se rappeler à leurs origines grâce à cette réplique du grand Carnaval de Rio... parfois sous la pluie.

Comme au Pays de Galles et en Irlande du Nord, ce jour férié marque la fin des grandes vacances. Il se tient le dernier lundi d'août. Prélude à une rentrée mouvementée, c'est une journée de fête marquée par des réunions familiales et des défilés dans les villes. L'événement le plus célèbre de la période est sans doute le carnaval de Notting Hill.

Les tracteurs à l'honneur ! Les moissonneuses-batteuses aussi, d'ailleurs. Le début de l'automne marque l'accomplissement de plusieurs mois de récoltes. Pour célébrer la générosité des terres, le dimanche le plus proche de la pleine lune d'automne est décrété jour de fête. Depuis l'époque païenne, Londres célèbre ses moissons par des chants, des prières et des banquets faits de produits frais tout juste récoltés.

Également connue sous le nom de Guy Fawkes Night, cette célébration annuelle est assidûment suivie par une majeure partie des Londoniens. A l'origine, une certaine nuit du 5 novembre 1605, qui a vu le rebelle Guy Fawkes se faire appréhender par la garde nationale alors qu'il s'apprêtait à poser une bombe près de la chambre des Lords (l'équivalent de nos députés). Directement visé par le malfrat, le roi James Ier survit. Depuis, ce jour lui est dédié, ainsi qu'à tous les soldats qui ont évité la mise à exécution d'un plan qui aurait pu changer le cours de l'Histoire.

Comme aux États-Unis, la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l'année est l'instant du... coquelicot ! Plus exactement, cette fleur symbolise le souvenir des soldats qui ont payé de leur vie leur engagement pour l'État anglais.

Cette fête est chrétienne à l'origine. Pourtant, toutes les communautés s'y sont mises, au moins pour fêter ce jour férié ! La neige est régulièrement de la partie et les magasins restent ouvert tard la veille. Les Londoniens en profitent pour compléter leurs derniers préparatifs et se réunir en famille, autour d'une généreuse tablée.

Le Boxing Day (ou "Après-Noël" en français dans le texte) se déroule le lendemain du 25 décembre. C'est l'équivalent de la Saint Étienne en France. De nombreux pays du Commonwealth le fêtent sans pour autant en faire un jour férié. A l'origine, les jeunes Britanniques ne déballaient leurs cadeaux que le lendemain de Noël, d'où l'appellation de "Boxing Day", traduit par "jour des boîtes". En Angleterre, le sport de haut niveau est mis à l'honneur, avec des rencontres entre les ténors des grands championnats, entre autres la Premier League de football.

Plus qu'une fête, cette date est à marquer d'une pierre blanche pour tous les foyers londoniens. C'est une date fixe, considérée comme une limite à laquelle les décorations de Noël doivent être retirées et rangées en prévision de l'année suivante. Dans la négative, elles doivent rester telles quelles tout le reste de l'année, sous peine d'attirer le malheur sous son toit.

Pour les Romains et le Celtes, février marquait l'avènement du printemps. A l'origine, ce mois n'existait pas dans le calendrier encore en vigueur aujourd'hui. C'est un empereur romain qui l'a pour la première fois mentionné. Aujourd'hui, ce jour particulier marque le milieu de la période hivernale, entre le solstice de décembre et l'équinoxe de mars. Les Londoniens abandonnent quelques instants leurs lampes pour allumer quelques bougies et réciter des poèmes rentrés dans la mémoire collective.

La dernière monarque à avoir célébré 60 ans de longévité au pouvoir fut la reine Victoria. Cette année 2012, Elizabeth II rejoint aux sommets de la monarchie son illustre aînée. Une fête dont l'occurrence est, après calcul, unique chaque siècle.