Fêtes à San Francisco

Dans le monde entier, le 21 juin de chaque année, la fête bat son plein pour ouvrir l'été en fanfare. L'art musical y est mis à l'honneur sans limites ni frontières, du soir au matin. Des artistes venus des quatre coins du monde se produisent en plein coeur des rues piétonnières de plus de 110 pays du globe, dont les États-Unis.

Plus de quarante éditions de cette fête de deux jours se sont déjà déroulées à San Francisco. Comme chaque année, plusieurs centaines de chars aux couleurs de la communauté homosexuelle défileront sur des airs de slam et de dub, comme à la Techno Parade.

Célébrée le 4 juillet, la fête de l'Indépendance, ou Fête Nationale, est un jour férié aux États-Unis. C'est en 1776 qu'a été signée la déclaration qui a rendu autonome un pays jusqu'alors dépendant de la Couronne britannique. En plein été, la joie domine dans les rues de New York : les feux d'artifices succèdent aux processions en uniforme ou en déguisement. Des pique-niques s'improvisent là où se tiennent des concerts musicaux, des projections publiques ou des matchs de baseball.

Le 14 juillet est jour de fête à San Francisco. Il est même férié. La ville se met alors au diapason d'un pays situé outre-Atlantique et qui n'est autre que la France.

42 kilomètres d'un parcours mythique qui n'a pas bougé d'un iota depuis des décennies. Déjà trois quarts de siècle que l'on court sur le pont du Golden Gate. Cette journée n'est pas fériée, mais la circulation est si difficile que de nombreux salariés prennent leur journée, quand ils ne participent pas au marathon.

L'équivalent américain de notre Fête du Travail a lieu chaque année, le premier lundi de septembre. Décrétée fériée depuis 1894, cette journée est l'occasion de refermer la page estivale par une fête en famille ou entre amis. Les célébrations (pique-niques et barbecues si le temps s'y prête, feux d'artifices et expositions d'art) sont souvent émaillées de discours politiques et de réunions syndicales.

Tous les 11 septembre, c'est la même ritournelle, alors même qu'on s'en passerait bien. Les pompiers, ces héros d'un jour, en 2001, sont honorés, au même titre que les milliers d'innocents qui ont perdu la vie au cours du drame.

Le deuxième lundi d'octobre est chaque année marqué par cet anniversaire dédié à celui qui, en 1492, a découvert le Nouveau Monde : Christophe Colomb. Dans la plupart des États américains, on ne travaille pas ce jour-là : l'ambiance est aux retrouvailles et à la concorde entre les peuples.

A la veille de la fête des morts, Halloween est l'occasion de chasser les mauvais esprits en se prenant au jeu de la terreur. Des citrouilles creusées et équipées d'une bougie s'invitent aux pénates des foyers américains, tandis que les enfants, déguisés en fantômes, en sorcières, en morts-vivants (et bien d'autres), partent en quête de sucreries. Pour vous, c'est l'occasion de participer aux nombreux événements qui ont lieu dans les cafés, les bars, les boîtes de nuit et même les musées.

Dénommé "Veterans Day" par les anglophones, cette fête commémorative est observée en l'honneur de tous les anciens combattants, encore vivants ou morts au combat, durant les nombreux conflits auxquels ont pris part les États-Unis. C'est le 11 novembre de chaque année que le pays s'arrête pour adresser un message fort à toutes ces générations d'hommes qui se dévouent pour la nation. Une journée qui coïncide donc avec l'Armistice de la Première Guerre Mondiale, célébrée dans de nombreux pays du globe.

Chaque année, le quatrième jeudi de novembre, cette fête est celle de la générosité et du recueillement. Pour se rappeler des premiers colons et immigrés, on célèbre leur repas avec les Indiens, qui les avaient aidés à survivre lors de leur premier hiver passé en Amérique.

Depuis 1863, le Père Noël s'appelle Santa Claus. Pour les Américains, en tout cas. Transmission d'une étoile de porte à porte en Alaska, allumage spectaculaire d'un sapin à Washington, chorales à Boston, processions natales à la Nouvelle-Orléans... à chaque État ses traditions, parfois inspirées des immigrants européens.

Au pays où l'on peut théoriquement changer de religion comme de paire de chaussettes, le Nouvel An, pourtant fête chrétienne à l'origine, fait l'unanimité. Union Square s'emplit alors d'un feu d'artifice des grands soirs.

Martin Luther King avait un rêve... écourté par un fanatique qui l'assassina d'une balle sur le balcon d'un motel. Depuis, le souvenir de ce grand nom du Mouvement pour les Droits des Civils perdure chaque année, le troisième lundi de janvier. Décrété puis entériné par Ronald Reagan, le Martin Luther King Jr. Day est désormais célébré dans les 50 états américains.

Dans le plus grand quartier fondé en Amérique par la diaspora chinoise, il est tout naturel de fêter avec ferveur le Nouvel An. C'est un peu plus tard que le Nouvel An conventionnel aux États-Unis, la faute à un régime calendaire différent de celui que les occidentaux connaissent.

Depuis des temps immémoriaux, on célèbre l'amour entre partenaires et l'affection entre complices en s'envoyant quelques mots doux par cartes interposées ou en achetant des fleurs à l'élu de son cœur. Cette fête est très populaire aux États-Unis : c'est le cœur léger que chacun va, une fois n'est pas coutume, déclarer sa flamme sans arrière-pensée.

"President's Day" est un jour particulier au cours duquel les drapeaux sont de sortie dans la plupart des États d'Amérique. Partout, les souvenirs à l'effigie des présidents des États-Unis s'écoulent comme des petits pains.

Aussi dénommée "Journée internationale des droits de la femme", cette fête est un écho aux révoltes féministes du vingtième siècle. Depuis 1977, à travers le monde, les femmes ont droit à leur heure de gloire, alors que les discriminations entre les sexes sont encore apparentes au quotidien.

Cette fête traditionnelle est célébrée en l'honneur du saint-patron des Irlandais, le dénommé Patrick. Une tenue verte est de rigueur et le temps d'une journée, le trèfle à quatre feuilles remplace le fer à cheval dans l'esprit des superstitieux. Les Américains se mettent à l'heure irlandaise et n'en démordent plus jusqu'au bout de la nuit, une Guinness ou un Irish Coffee à la main.

Le souvenir des immigrés écossais qui ont lancé la ruée vers l'ouest plane encore aujourd'hui dans ces célébrations qui unissent plus que jamais le Commonwealth, le temps d'une journée. Tout le monde est alors invité à porter fièrement le tartan, tous les 6 avril.

Les communautés hispanophones se font une joie de célébrer cette journée fériée avec l'entrain qui leur est bien connu. La ville s'irise alors de mille couleurs et d'un peu de ce sang chaud que véhiculent les latinos de la côte ouest.

Le dernier lundi de mai, c'est toute la nation qui se recueille pour adresser un message fort à tous ces hommes morts au combat, ces soldats qui ont passé l'arme à gauche en exercice militaire. A l'origine, ce jour devait rendre hommage aux défunts de la Guerre Civile. Sa portée a finalement été étendue à l'ensemble des guerres auxquelles les États-Unis ont pris part.

Moins présente sur la côte ouest que du côté de la Floride ou de l'État de New York, la communauté porto-ricaine défile tout de même avec allégresse dans les rues de San Francisco. Cela se passe en juin, le deuxième dimanche du mois.