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Le 1er mai a beau avoir été décrété jour de commémoration internationale de la Fête du Travail, les Tunisiens aiment déroger à la règle bien établie. C'est le lendemain, 2 mai, qu'ils s'octroient un jour férié pour profiter du soleil et d'un été imminent.
Et la République fut proclamée, avec un grand R, s'il vous plaît ! C'était en 1956. La Tunisie devenait une nation libre, à part entière, après s'être rangée du côté des Alliés durant la Seconde Guerre Mondiale. Un demi-siècle plus tard, le progrès fait son petit bonhomme de chemin en Tunisie.
Alors que le reste de la planète s'est accordé pour célébrer la Journée de la Femme tous les 8 mars, les instances tunisiennes maintiennent encore, à l'heure qu'il est, ce rendez-vous au 13 août. Depuis son instauration en 1956 par le président Bourguiba, ce jour de commémoration est l'occasion pour la gent féminine de revendiquer son droit au divorce, à l'avortement ou encore à la liberté.
En français, on traduirait par "fête de la rupture". Il s'agit d'une journée qui célèbre la fin d'un jeûne long d'un mois : le ramadan. Sans rapport, sauf fortuit, avec le calendrier chrétien, elle est célébrée tous les 1er du mois du Chawwâl.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, c'est une hécatombe ! On sacrifie les moutons comme jamais durant cette journée annuelle du 6 novembre, mais c'est pour la bonne cause : on rend hommage au dieu supérieur, Allah, qui avait ordonné à un certain Ibrahim de sacrifier son fils Ismaël sur l'autel. Une soumission totale que l'on célèbre en égorgeant moutons, béliers et vaches, la tête toujours tournée vers la Mecque.
Pour les curieux ou habitués, Ras as-Sana al-Hijreya est l'appellation locale du Nouvel An musulman. Selon le calendrier propre à l'Islam, pas question d'attendre le 1er janvier pour fêter l'arrivée d'une nouvelle année. C'est le mois du Muharram, équivalent de notre janvier bien connu, qui inaugure l'exercice à venir.
A chaque religion sa personnalité vénérée. Pour les musulmans, il s'agit du prophète Mahomet, dont on célèbre la naissance à des dates arbitraires pour le calendrier chrétien, en accord avec la norme locale, le 12 de Rabia al Awal. Mouled, c'est son nom, est un jour de fête qui réunit toutes les communautés musulmanes du monde, dont celle de Hammamet.
Il y a certains jours fériés qui commémorent des événements d'ampleur nationale. C'est le cas de l'Independence Day : en 1956, Habib Bourguiba, le président d'alors, proclamait l'indépendance face au protectorat français. Ce même Bourguiba qui entérinait quelques années plus tard les droits de la femme et la démocratie, instaurée progressivement.
La journée des enfants est célébrée à travers le monde, sous différentes appellations, génériquement regroupées sous le terme de "Journée Internationale des Droits de l'Enfant". La jeunesse d'Hammamet est donc à l'honneur. C'est elle qui défile dans les rues, pour se revendiquer en constructeurs de l'avenir tunisien.
Tous les ans à la même date (le 9 avril), on commémore, dans une douleur apparente et tout à fait tangible, les âmes des milliers de soldats et civils qui payèrent de leur vie leur engagement dans la lutte pour l'indépendance, face aux forces françaises.