Séisme au Japon : le bilan provisoire

1600 morts pour autant de disparus, et des dégâts estimés à plusieurs milliards de yens, la devise nippone. Les chiffres sont formels et font froid dans le dos, mais les statistiques sont ce qu’elles sont. Et que dire quand les éléments s’en mêlent ?

Après la terre, c’est la mer qui fait des siennes. Des tremblements de terre suivis de tsunamis à répétition, un tableau qui a tout d’une scène d’apocalypse. Ce matin, le Japon s’est à nouveau levé plein d’amertume, pour compter ses défunts et ses disparus. Après ce séisme de magnitude 8,9 et les nombreuses répliques qui s’en sont suivies (certaines à plus de 7 sur l’échelle de Richter), tous les yeux sont désormais tournés vers un risque imminent qui porte un nom : le nucléaire.

Le site de Fukushima

La menace Fukushima

Dans le nord-est du Japon, certains complexes ont en effet subi le contrecoup des secousses sismiques, qui ont notamment frappé de plein fouet trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Le premier d’entre eux avait déjà donné des signes de faiblesse hier, au courant de la journée. Après lui, ce fut au tour du numéro 3 d’entrer dans le ballet des explosions. La défaillance des systèmes de refroidissement menace à présent le réacteur numéro 2, qui pourrait surchauffer et connaître le même sort que ses deux jumeaux, à savoir des explosions dues à l’hydrogène qui s’en échappe. Si le risque de fuites radioactives reste minime, les autorités considèrent toutefois le danger comme réel et le classifient à l’échelon 4 sur une échelle qui en compte 7.

Le Japon à l’arrêt

Conséquence directe d’un pays qui tourne au ralenti, la bourse japonaise plonge vers la zone rouge. Avec des baisses qui avoisinent les 10%, le Nikkei et ses indices apparentés promettent déjà un désastre financier à l’échelle mondiale. Il faut dire que les Japonais sont unanimes : c’est maintenant ou jamais qu’une nation doit déployer, à l’unisson, tous les efforts nécessaires pour éviter la propagation des maladies (le port de masques est de rigueur) et pour retrouver les disparus qui pourraient encore survivre tant bien que mal à l’heure qu’il est.

Sans l’instinct d’une colonie de fourmis mais avec une détermination sans faille, les Japonais s’organisent comme ils peuvent et pour autant, ils semblent dépassés par les événements. Leur quotidien est fait d’une spirale de désillusions, au beau milieu d’un chaos qui témoigne d’une catastrophe naturelle considérée comme la pire que le Japon ait connu.

Quant aux mondiaux de patinage, programmés du 21 au 27 mars et dont la tenue fut longtemps compromise à l’issue des premières secousses, ils sont finalement annulés. Comme dirait Thierry Roland, le sport est quelque chose de pas bien grave, mais la discipline n’est pas encore parvenue à dépasser les forces de la nature. Et quoi de mieux que des tons monochromes pour décrire la détresse d’une population meurtrie qui n’en a plus grand-chose à faire de ses véhicules ?

Elle est mal garée, votre bagnole !

La France solidaire

De son côté, la France a envoyé 14 tonnes de matériel et des équipes de secours, qui ont décollé au cours de la nuit (2 heures à Paris) de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. Par ailleurs, il est fortement recommandé à tous les ressortissants français de quitter au plus vite le territoire nippon.

Pour la rédaction de PartirDemain, c’est l’occasion d’adresser un message de soutien à tout le peuple japonais. Nos pensées vont donc aux familles des défunts et des portés disparus, ainsi qu’à tous ceux dont les proches ont payé de leur vie cette catastrophe sans précédent.

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