AirBaltic vend des billets à bord de l’avion

Pour fidéliser ses clients, la compagnie aérienne low cost Air Baltic teste une nouvelle parade marketing : vendre des billets au rabais à ses passagers, directement à bord des avions. L’opération est mise en place pour des voyages à effectuer entre novembre 2011 et février 2012.

La compagnie AirBaltic vend des billets en promo à bord de ses avions

Connaître la prochaine destination de voyage avant même d’être rentré de vacances, c’est un véritable leitmotiv pour le voyageur. Alors dégoter son prochain billet d’avion juste avant l’atterrissage du précédent, ça devrait le faire rêver. L’opération séduction est menée par la compagnie aérienne lettone Air Baltic qui propose à ses passagers d’acheter des billets de 30 à 60 euros… originalité de la manœuvre : les billets à ce prix là sont vendus à bord, en plein vol !

Quatre tarifs sont proposés en fonction des destinations. Pour un vol depuis Riga vers Paris, il vous en coûtera 60 euros. Pour rejoindre les autres villes depuis la capitale de la Lettonie, c’est 30 euros pour Oslo en Suède, 40 euros pour Londres, Bruxelles et Francfort, 50 euros vers Dublin, Amsterdam ou encore Zurich, et enfin 60 euros pour atterrir à Rome, Barcelone ou Istanbul.

Les passagers qui achètent un billet à bord se voient remettre un coupon leur permettant d’effectuer la réservation à bas prix jusqu’au 10 juillet pour des vols entre le 1er novembre 2011 et le 29 février 2012. Les tarifs indiqués comprennent les taxes d’aéroport mais, prenez garde, ils s’appliquent à des vols simples. Assurez-vous de pouvoir obtenir le retour !

Si l’opération commerciale s’avère être un succès, Air Baltic renouvellera l’expérience… ce qui est certain, c’est que si cela marche, la compagnie aura trouvé le bon filon pour fidéliser ses passagers !

Acheter un billet d'avion à bord avec AirBaltic

Savannakhet, future Las Vegas asiatique ?

Savannakhet, au Laos, n’est pas qu’une bourgade tranquille et légèrement assoupie au bord du Mékong. Les touristes n’y viennent pas seulement pour le charme suranné de ses belles demeures coloniales. La ville est aussi un centre économique de plus en plus actif, notamment grâce à la présence du Savan Vegas, casino qui la fait déjà surnommer « Lao Vegas ».

mekong
Si elle paraît à première vue figée dans le passé, il ne faut pas s’y tromper. Chaque semaine, des milliers de joueurs thaïlandais franchissent la frontière toute proche, attirés par les plaisirs du jeu qui est interdit dans leur pays. D’autres visiteurs viennent même de plus plus loin, du Vietnam et de Chine, où les législations en matière de jeu sont également contraignantes.

maison-coloniale-savannakhet
Dès l’entrée du casino, la démesure est de mise : d’immenses statues de pachydermes semblent rappeler que le Laos est avant tout « le pays du million d’éléphants ». A l’intérieur, on trouve les classiques machines à sous et les tables de black jack, mais aussi des jeux chinois et des jeux de roulette virtuels. Un hôtel 4*, des restaurants et un spa complètent le tout.

savan-vegas
Une aubaine pour ce pays parmi les plus pauvres du monde, mais un danger aussi, car le risque est toujours que l’argent facile amène criminalité et prostitution. Déjà la ville de Boten, au nord du pays, a vu son rêve de richesse brisé brutalement par la fermeture de ses établissements, il y a quelques semaines. Prises en otages et autres règlements de compte étaient en effet devenus quotidiens et commençaient à ternir sérieusement l’image du pays.

CoJetage : tu partages ton jet privé avec moi ?

On connaissait le covoiturage, voilà le « cojetage » ! On partage sa voiture, pourquoi ne partagerait-on pas son jet privé ? Ce nouveau concept a été lancé par le site du même nom et propose des vols en jet privé à partir de 150 euros.

Partager un avion sur le même principe que le covoiturage

Imaginez-vous débarquant à une soirée avec vos amis d’enfance : « salut les copains, excusez-moi du retard mais j’arrive de Paris en jet… ». Prenez soin d’arriver en costard ou talons aiguilles, ça passera mieux. Trêve de plaisanterie car ce n’est pas une blague. Le site www.cojetage.fr propose depuis peu un service de partage de jets privés.

Les jets de ces messieurs-dames en possédant effectuent souvent des trajets avec personne à bord, mis à part le pilote et ses collègues. L’idée est donc de mettre à disposition de tous les places libres de ces petits avions privés.

La démarche éco-responsable était à la base une plaisanterie en référence à l’affaire du jet privé et du voyage en Tunisie de Michèle Alliot-Marie. Le site proposait des fausses annonces de partage de jets par des personnalités politiques mêlées à des affaires créant la polémique.

Aujourd’hui, CoJetage.fr propose des vols sur des trajets précis à des dates données. Il est possible de réserver de une à quatre places. Pour privatiser l’avion, il suffit de réserver les quatre places disponibles ! Les passagers peuvent aussi partager l’avion avec des inconnus et faire la conversation… ou pas, comme en covoiturage en somme.

La réservation se fait en quelques clics. Il suffit d’indiquer son nom, de payer, puis de se présenter vingt minutes au maximum avant le décollage. Petit bémol : le concept étant nouveau, peu de trajets sont disponibles pour l’instant. Un peu de patience et on aura la chance de frimer un jour ou l’autre !

Partager un jet privé pour voyager dans le luxe à petit prix

Aéroports : difficultés face à l’augmentation du trafic aérien

Serait-ce une mise en garde involontaire pour nous inciter à privilégier les moyens de transport terrestres et maritimes ? Chacun interprétera comme il le souhaite les conclusions des hauts responsables du secteur de l’aviation, réunis cette semaine au Forum économique international des Amériques de Montréal. Quoiqu’il en soit, l’annonce est tombée : le développement des aéroports dans le monde risque de ne pas suffire face au doublement du trafic aérien d’ici 2030.

avions-tarmac

Selon Robert Landry, vice-président des Aéroports de Montréal, c’est en Asie, au Moyen-Orient et en Europe de l’est que la croissance devrait être la plus importante. La construction d’une petite centaine d’aéroports est déjà prévue en Chine. Pourtant, ce n’est pas seulement la capacité d’accueil des aéroports qui est en cause. « Le décollage vertical des avions de ligne n’est pas pour demain », ironise en effet Robert Landry.

traces-avions-ciel

Alors ? Pour Larry Berg, PDG de l’aéroport de Vancouver, ce sont « l’efficacité et les coûts » qui doivent être améliorés. Et d’ajouter que plusieurs pistes sont à l’étude par son aéroport, comme par exemple l’enregistrement en libre-service des passagers grâce à un code barre imprimé ou affiché sur leur téléphone mobile et la mise en place d’un système perfectionné d’acheminement des bagages, qui pourront être laissés n’importe où dans l’aéroport.

En Belgique, le train solaire est sur les rails

C’est une grande première : depuis ce lundi 6 juin, des trains se déplacent grâce à l’énergie solaire sur les rails de Belgique. 16.000 panneaux photovoltaïques produisent l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’un des axes ferroviaires belges.

Le tunnel ferroviaire couvert de panneaux solaires près d'Anvers en Belgique

Dans la région d’Anvers, au nord de la Belgique, une ligne de train fait désormais figure d’exemple en matière d’innovation technologique. Les 16.000 panneaux solaires ont été installés sur un tunnel de 3,5 km de long. L’énergie produite permet d’alimenter les infrastructures comme l’éclairage et les panneaux de signalisation mais aussi, et surtout, de faire avancer les trains.

Le premier train a circulé lundi 6 juin sur une distance de 25 kilomètres. L’initiative est encourageante et prometteuse. De telles installations permettraient en effet de rejeter 2400 tonnes de CO2 de moins. D’après le réseau belge, la SNBC, les 50.000 m2 de panneaux photovoltaïques produiront 3,3 mégawatts d’énergie en un an. Assez pour alimenter ce trajet, mais encore peu à l’échelle du réseau.

Le projet, qui a coûté 15 millions d’euros, est donc un premier pas concluant vers un nouveau modèle de déplacement « vert » dont les essais sont à poursuivre et à étendre.

En France, la SNCF expérimente depuis l’année dernière l’alimentation solaire sur un train express régional en Poitou-Charentes. Mais à la différence de l’initiative belge, l’énergie dégagée des panneaux solaires est mise à profit pour l’éclairage et la climatisation des rames mais ne permet pas le tractage de celles-ci.

Il faudra donc encore un peu de patiente avant d’être poussé par les rayons du soleil.

Birmanie : l’opposition appelle à un tourisme responsable

Comme beaucoup de voyageurs amoureux de l’Asie, vous êtes attirés par la Birmanie (Myanmar), mais l’épineuse question du boycott vous pose problème : d’un côté, refuser de vous y rendre peut aider à faire pression sur la dictature, mais de l’autre, cela risque d’isoler encore plus la population. Une annonce historique d’Aung San Suu Kyi, la célèbre opposante au régime birman, vous aidera peut-être à faire votre choix : elle qui appelait au boycott des voyages dans le pays depuis 1996, souhaite aujourd’hui le retour des touristes.

aung-san-suu-kyi
“Le succès de cette forme de tourisme ne dépend pas seulement des agences de voyages, des guides, des hôtels et des entreprises de transports. Elle vient aussi de l’attitude et de la coopération des touristes eux-mêmes. Il est essentiel de trouver le juste équilibre entre des considérations commerciales et le développement humain, social et culturel du pays”,  déclare le porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

Droits de l’homme et liberté d’expression bafoués, travail forcé, déplacement des populations, budgets de l’éducation et de la santé réduits à néant, blanchiment de l’argent de la drogue… La Birmanie reste bel et bien une dictature et il convient de ne pas l’oublier lors de votre séjour. Pourtant, si vous faites attention à votre manière de voyager, une bonne partie de l’argent que vous dépenserez ira à la population et non au gouvernement.

Pour cela, quelques règles essentielles sont à observer.

Voyagez en petits groupes et non en voyages organisés. Cela vous permettra d’être au plus près des Birmans et de découvrir plus que le « beau côté » du pays mis en avant par la junte militaire.

Pour ne pas mettre en danger la population, n’abordez jamais de vous même des sujets liés à la dictature : les espions du régime sont partout et cela risquerait de conduire vos interlocuteurs tout droit dans l’enfer des prisons birmanes. Pourtant, si dans des lieux protégés, des habitants vous parlent de leur quotidien, écoutez-les et témoignez à votre retour, mais pas avant, de ce que vous avez entendu.

Ouvrez également grand vos yeux, vous serez certainement témoins à plusieurs reprises de l’omniprésence de la junte militaire.  Sachez cependant que vous ne pourrez pas aller partout : un tiers du pays est interdit aux étrangers.

Enfin, boycottez le plus possible les hôtels et moyens de transport de l’état. Privilégiez le bus plutôt que l’avion, ce qui est en outre une expérience unique d’immersion au sein de la population.

Vous découvrirez alors un pays sublime qui regorge de sites tous plus fabuleux les uns que les autres, dont voici un aperçu. L’envoûtante Paya Schwedagon, à Rangoon (Yangon), est le monument le plus sacré du pays.

paya-schwedagon
A Bagan, vous admirerez plus de 2000 temples dispersés sur une plaine immense, rivalisant largement en splendeur avec ceux d’Angkor au Cambodge.

bagan
Au Lac Inlé, vous pourrez aller à la rencontre de multiples ethnies et apprendre à connaître leurs traditions ancestrales, dans des paysages d’une beauté irréelle.

lac-inle
Un voyage en Birmanie n’est pas un voyage comme les autres. Vous n’en reviendrez pas tout à fait le même et le souvenir d’une population accueillante et généreuse restera longtemps gravé dans votre mémoire.

Printemps 2011 : chaleur et sécheresse records

Provisoire et pourtant si éloquent. Le bilan climatique dressé par Météo France pour les premiers mois de l’année 2011 en dit déjà long sur ce qui nous attend cet été. Le mercure n’a jamais tutoyé les sommets avec tant de régularité depuis plus d’un siècle. Le printemps a tout simplement été exceptionnel : des températures moyennes bien au-dessus des normales et des précipitations quasi inexistantes. Premiers touchés, les agriculteurs ont beau pester : il est trop tard pour compenser les folies du climat. Et ce ne sont pas les quelques orages annoncés pour la fin de la semaine qui changeront la face d’une situation dramatique.

La sécheresse a encore frappé

Évaporation et assèchement des sols

Trois phénomènes ne valent pas toujours mieux qu’un. Preuve en est avec ce malheureux concours de circonstances, qui a mené à la combinaison de plusieurs facteurs responsables d’une sécheresse jamais vue depuis 1959. Tout le territoire français a été touché, hormis la façade méditerranéenne, qui a pu capitaliser des abondantes pluies tombées en mars. Et depuis, plus rien ! Pas une goutte dans l’Hexagone. Au contraire, les pluviomètres ont pris de sérieux coups de soleil, alors même que l’hiver les avait tout juste remplis au niveau normal. Les nappes phréatiques, notamment dans le Nord et dans l’Ouest, ne sont d’ores et déjà plus en mesure de subvenir au besoin en eau des cultures céréalières.

Les cultures vont en subir le contrecoup

Un bilan inhabituel

Même de mémoire de Poilu, on n’avait quasiment jamais vu ça. Jusqu’à début mars, il caillait encore sec dans les rues. Les températures étaient même légèrement inférieures aux normales de saison. Pourtant, dès l’équinoxe de printemps, le mercure a bondi, pour faire du mois d’avril le plus chaud du siècle après avril 2007. Rebelote en mai, avec des maximales jamais vues au cours du vingtième siècle. En pleine phase de croissance et de réveil après l’hiver, la végétation a vite consommé les quelques réserves accumulées par les sols. D’autant plus qu’il a plu à peine la moitié des valeurs saisonnières habituelles.

Les pluviomètres n'ont pas eu beaucoup de boulot

Changement climatique

On se demande forcément d’où nous vient cette sécheresse peu providentielle, qui a tout d’un cadeau empoisonné. La victime expiatoire est toute trouvée. Son nom, l’effet de serre. Réservés, les climatologues préfèrent jouer la carte de la prudence, en se gardant donc de tirer la sonnette d’alarme. Selon les statistiques, de telles périodes de sécheresse ont déjà eu lieu à de nombreuses reprises au cours de l’Histoire. Du moins depuis que l’on tient à jour des archives de relevés météorologiques.

sol craquelé

Back to the future ?

Une telle tournure des événements est-elle représentative du climat qui règnera sur Terre dans l’avenir ? Malgré les émissions toujours plus massives de gaz carbonique, seul le sud de l’Europe serait davantage touché par des canicules. Les températures relevées en 2003 y constitueraient une moyenne plausible pour l’horizon 2070. Plus au nord, le temps varierait toujours, tout au long de l’année, avec à peine un degré de plus en moyenne. De ces variations diachroniques, on considèrera également l’aspect géographique : comme l’explique la NASA, les vagues de chaleur pourraient alternativement toucher l’un ou l’autre des cinq continents. Seul l’Antarctique, au prix de quelques milliers de kilomètres de banquise liquéfiés, resterait un paradis blanc.